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Naissance Zélie

La naissance de Zélie

3ème accouchement après deux beaux accouchements à la maison. Je ressens pourtant le besoin d’une préparation solide. La grossesse a été semée de doute face à mon col de l’utérus un peu souple qui m’a fait redouter un accouchement prématuré. Mais la confiance de mon mari Charles, les séances régulières avec Christine et la préparation avec Elisabeth, la sage-femme, ont eu raison de mes peurs et c’est avec confiance que j’ai été jusqu’au bout de ma grossesse.

Samedi soir, Charles rentre de sa journée de travail vers 21h. Les contractions, fréquentes ces derniers jours, deviennent plus régulières : toutes les 15-20 minutes mais tout à fait gérable. Je préviens Charles que la naissance aurais certainement lieu le lendemain, ça tombe bien c’est le jour du terme !

23h, on se couche. D’abord discrètes, les contractions finissent par me réveiller mais je me rendors entre chaque.

2h du matin, malgré mon envie de poursuivre ma nuit de sommeil, je suis obligé de me lever. Les contractions deviennent trop douloureuses en position couchée. Le col est ouvert à 1 doigt. Charles m’aide à aménager un petit coin dans le salon : lumière tamisée, chauffage, eau et pate d’amande pour les petits creux. Il retourne se coucher. La position debout a bien lancé le travail : j’ai des contractions toutes les 4 minutes. A chaque contraction je reprends la même position que pour les accouchements précédant : les deux pieds ancrer dans le sol, les deux mains contre le mur et je me déhanche dans d’amples mouvements accompagnés de vocalise : les O pour la descente, les A pour l’ouverture. Mon fils se réveille dès mes premières vocalises : je lui explique que le bébé est en train d’arriver, il se rendort rassuré.

3h du matin, je préviens Elisabeth par texto que c’est pour cette nuit : col ouvert à peine à deux doigts. Je repense au conseil de Christine et accueille chaque contraction avec joie et bienveillance : elle me rapproche de la rencontre avec mon bébé. Cet état d’esprit me donne l’impression d’ajouter de l’intensité et de l’efficacité aux contractions tout en minimisant la sensation de douleur. Entre chaque contraction je marche dans l’appartement, je me recharge en énergie par des respirations et je parle à mon bébé. Lui aussi doit avoir du mal à dormir !

4h30 du matin, je fatigue. La nuit a été courte et le besoin de sommeil se fait sentir. Les contractions sont montées en intensité.  Toutes les 20 minutes je m’offre une pause : je m’assoie pour une micro sieste. Cela me permet de doubler le temps entre deux contractions : 7 minutes ! Mais la contraction suivante n’en est que plus douloureuse.

5h : Le travail me parait long. Elisabeth m’envoie un SMS pour prendre des nouvelles. Je veux lui répondre mais je n’arrive plus à écrire de message. Je suis en train de déconnecter. Je l’appelle d’une voix presque chuchotée : le col est à 4-5cm, je lui dis que les choses avancent doucement et que sa venue n’est pas urgente. Elle me conseil un bain. J’en ai envie mais en même temps j’ai peur de ne pas gérer les contractions dans ma petite baignoire. Elisabeth me dit d’essayer : je n’aurais qu’à sortir si cela ne va pas. Je raccroche et me fait couler un bain. Je suis ailleurs. Je sens qu’il me faut un relais. Je réveille Charles et je me glisse dans l’eau. Les contractions s’espacent. Je profite de ces minutes de répit pour me reposer. Je me mets de coté à chaque contraction et je continue mes sons d’ouverture. Les contractions ne sont pas plus douloureuse dans l’eau que debout et le fait d’être couché me permet de mieux récupérer entre deux : merci Elisabeth pour ce contact agréable avec l’eau. Le répit dans l’eau est de courte durée : les contractions redeviennent régulières. Je demande à Charles de rappeler Elisabeth,  : pour un 3ème bébé, elle a pris de l’avance : elle est déjà sur le parking et attendait notre appel pour nous rejoindre.

Je suis un peu dérouté : je m’attendais à un travail encore long et pourtant chaque contraction s’accompagne déjà d’une envie de pousser que je ne retiens pas. Charles et Elisabeth me soutiennent par leur présence et m’accompagne dans mes sons : grâce à eux je garde le dessus sur la douleur.  

Les poussées sont de plus en plus fortes. Puis bébé s’engage. Je sens nettement sa tête qui passe le col de l’utérus. La position couchée ne me convient plus. Entre deux poussés, Charles et Elisabeth m’aident à sortir de la baignoire.

Charles me demande où je veux m’installer. Je réponds dans la chambre mais tout est très flou. Il part préparer le lit… et moi je me mets à quatre pattes dans la salle de bain. Le bébé descend. Je me redresse pour mettre ma main sur ma vulve. Le bébé n’est pas encore en bas. Je mes deux doigts dans mon vagin et je touche sa tête. Je garderais ce contact jusqu’au bout. 4 poussés. 4 va et viens de sa tête vers la sortie. Le temps pour moi de ressentir les pressions de plus en plus forte sur le périnée et de le détendre un maximum. La 4ème poussé sera la dernière : la douleur est tellement forte que je ne veux pas d’une 5ème poussée. Tant pis si le périnée doit se déchirer, je pousse le plus fort possible. La tête passe et le corps suit avec la fin de la poussée. Je récupère ma petite fille dans mes bras.

6h10 : ça y est, je sers mon bébé dans mes bras. Elisabeth et Charles m’aident à m’assoir. Le temps de rassurer ce petite être, de reprendre mon souffle, de me remettre de mes émotions et je vais m’installer dans mon lit. Premier câlin, première tétée et première caresse de son grand frère qui vient de se réveiller. Bébé et papa se découvre peau à peau pendant l’expulsion du placenta, qui, comme la fois précédente, se fait attendre. Puis c’est au tour de la grande sœur de venir saluer bébé. Elle n’aura rien entendu de la nuit. Après examen, le périnée est une nouvelle fois intact.

Elisabeth, discrète et efficace, gère tout : la santé de bébé et maman, le petit pique nique matinal dans le lit (partagé avec les enfants), l’administratif avec le papa, le nettoyage et le rangement de la salle de bain, les premières photos de famille, la gestion des plus grands tout excité de cette nouvelle petite sœur… Elle s’éclipse en fin de matinée et reviendra le lendemain pour s’assurer que tout va bien.

Les 2 grands iront passer l’après midi chez des amis nous permettant un repos à trois bien mérité. Le soir la vie reprend son cours normal. Leur petite sœur arrivée dans la nuit fait déjà partie de la famille comme si elle avait toujours été là. Il faudra juste attendre encore quelques jours pour retrouver une maman (presque) en possession de tous ses moyens. Pour profitez de ces moments et s’installer dans le nouveau rythme, les premières visites ne seront autorisées qu’au bout de 5 jours !

De cet accouchement, je retiendrais les bienfaits de l’accueil de chaque contraction avec bienveillance et le dialogue quasi permanent avec mon bébé qui m’a permis de l’accompagner durant les contractions et tout le long de sa descente. Dialogue qui se poursuit encore aujourd’hui.

Merci à toi Christine pour tes apports. C'était un 3ème accouchement mais les exercices de visualisation de la naissance, la posture d'accueil bienveillant des contractions et la présence au bébé développé sur les séances m'ont permis de vivre mon accouchement en phase avec mon bébé. Chaque accouchement apporte un vécut qui correspond à notre chemin de vie. Ce troisième accouchement m'assoie pleinement dans mon rôle de mère et de femme. 

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Naissance de Nino

Nous sommes le 27 mars 2015, petit matin, j'ai encore eu des contraction-ettes cette nuit... mais quand est ce qu'on passe aux choses sérieuses !!

Nous partons faire une ballade en famille avec Guillaume et Maël, nous jouons dans le champs pas loin de chez nous. Je fais danser mon bassin gentillement toutes les 10 min pour le plaisir. J'y crois en secret, pas d'alerte. La journée poursuit son  cours normalement. Tout de même je m'endors subitement vers midi épuisée. Réveillée par mes hommes qui rentrent avec des amis.  « Je suis complètement à l'ouest là ! » leur dis je spontanément, et là dans ma tête je me dis « AH ! Mais ça c'est les hormones qui me rendent cotonneuse:-) »

Ils restent manger, moi je mange pour 4 !! « Vous assister peut être à mon début d'accouchement les amis !! »
Quand ils partent je suis prise d'une envie d'aspirateur, c'est louche.

Je propose à Guillaume d'aller se ballader avec notre fils pour que je me repose, finalement je décide de faire mon yoga pour voir si les choses pourraient se mettre en route plus concrètement.

Je prends beaucoup de plaisir à mettre en pratique tout ce que nous avons appris en cours : les 8, le 4 pattes, les visualisations  d'ouverture, invitation du bébé à venir aujourd'hui ? Discussion avec lui !! etc...

Je sens qu'il se passe quelque chose, demande à Guillaume de rallonger leur ballade, je crains que s'ils me retrouvent trop tôt ça stop tout comme la semaine dernière au réveil d'une nuit de pre-travail.

Je pars en ballade, là, toutes les 8-10 min je suis obligée de m’arrêter et d'adopter une posture confortable (et discrète il y a du monde dans le quartier!!)
Retour à la maison, retrouvailles en famille,

19H
je fais manger mon fils, mais je reste debout:-) obligée ! Je vais le coucher, je tiens le coup 15min couché sur le côté grace au yoga j'en profite pour faire des visualisation à fond.

20H
je suis sûre que c'est pour cette nuit maintenant. Cette fois je sens tout mon bassin se mettre au travail. Je passe un cap, je ne parle quasi plus pendant les contractions, la PUISSANCE est là  mais pas la douleur ! YOUPI ! J'adopte toujours la même posture qui me convient : debout, un bras tendu plaqué contre un mur pour me mettre en traction et me permet d'ouvrir mon bassin en LACHANT TOUT. Je range en même temps, fini le sac de Mael pour son départ. Echange avec les sages femme au téléphone. Guillaume gonfle la baignoire d'accouchement.

 

21H30
Je perds les eaux sur une contraction à 4 pattes, j'étais au téléphone avec Elisabeth...Je dois la rappeler bientôt, mais elle pense qu'il ne faut pas qu'elle arrive trop tot pour que je sois vraiment deja dans ma bulle, notre bulle.

Je previens Guillaume. Je vais prendre une douche : OULALA ça rigole plus ça c'est de la contraction, on peut dire que maintenant ça fait mal ! Mais un mal ami :-)
« dis à ta mère de venir chercher Mael !! » 

Elle arrive à 22h, repart avec notre fils endormi.

OK, maintenant on fait notre bulle (jusqu'ici je géreais seule), on met en pratique ce qu'on a appris : 1ere contraction … je me relève... ah ben non il n'y a plus de pause !!! La contraction suivante est dejà là.  Appelle les sage-femmes !! (Je ne suis plus en mesure de le faire, ça va très vite) Chacune d'entre elles avaient senti les choses et étaient en train de monter dans leur voiture !!

Je suis à 4 pattes au coin de mon canapé, je tracte la structure en metal d'une main, Guillaume est prés de mon bassin, nous nous mettons à faire des sons ohhh, aahhh.... Je ne vais plus bouger jusqu'à la fin.
« La baignoire ! » non c'est trop tard, nous n'avons pas eu le temps de la remplir
« Je ne vais jamais y arriver !! Qu'est ce que je fais là !! » Guillaume se dit « Ah ! Ça sent la fin ! »

Les sons sont de plus en plus forts, graves. Guillaume m'aide vraiment à garder le tempo et maintenir la bulle, surtout ne pas en sortir...

J’entends encore la voix de Guillaume « oh ! Je sens la tête !! » Un vrai sage homme

22h 25,
La première sage femme arrive, cherche rapidement le cœur du bebe au monito, se lave les mains et...
Je m'écris « Mais il arrive là !! »

22h30,
Je pousse sur une contraction et la sage femme receptionne le bebe :-)
Nino est là, sur mon ventre, je n'en revient pas de la rapidité de cet accouchement !

Je tremble fort, il paraît que c'est fréquent sur des accouchements très rapide....

Le placenta mettra du temps à venir, apres un ultimatum encore 15 min et on descend à l'hopital... on coupe le cordon, je change de position, ne tremble plus (apres 1H quand meme!!) et il arrive, yaaahh !!

Nous sommes bien sur les plus heureux parents... Nino est parfait !

Je suis très heureuse de cet accouchement qui n'aurait pas pu mieux se passer ! Ultra rapide, pas de souffrance juste de la puissance sur à peine 2h !!

Je suis heureuse de tout le cheminement que j'ai fais pendant ma grossesse sur fond de yoga, chant pre-natal et sophrologie, qui je suis sure m'ont permis cet accouchement magnifique, malgré mais craintes d'un accouchement long et fatiguant à l'image du premier...

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Naissance de Rozenn

Après toutes ces émotions, je peux aujourd'hui mettre des mots sur cette merveilleuse aventure, de devenir maman une seconde fois. Même si on a déjà connu la naissance de son premier enfant, un nouvel accouchement remet tout à zéro.
Un petit stress est présent car on ne sait pas comment les choses vont se passer malgré une super préparation yoga :-)

Cette préparation m'a aidé à prendre confiance en moi et ça c'était essentiel pour que le jour je ne perde pas pied.

Avant d'accoucher, j'ai été hospitalisé 4 jours et une certaine angoisse m'a un peu envahit je l’avoue. Je me suis ressaisit, je faisais régulièrement, plusieurs fois par jour, les exercices de yoga que tu m'avais enseigné et avec lesquels je me sentais le mieux. Cela m'a aidé à me détendre, à me centrer sur mon bébé et à garder la tête froide car les monitorings toutes les 3h étaient vraiment angoissants. "Mon bébé va t-il bien ?", revenait à chaque fois !
Les raisons de cette hospitalisation : infection gastrique et globules blancs en baisse pour moi, rythme cardiaque irrégulier pour le bébé. Je n'ai donc pas pu rentrer à la maison et connaître le début de préparation à la maison avant de partir à la maternité !

L'équipe médicale a donc décidé de me déclencher au bout du 5ème jour. Ce que j'ai accepté. J'avais déjà connu un déclenchement pour mon premier bébé. Je savais donc à quoi je m'attendais.

Je me suis donc rendue en salle de naissance calme et sereine avec en tête la rencontre imminente avec mon bébé. Mélaine m'accompagnait et a pris très à cœur toutes les étapes de cette journée exceptionnelle. Je l'ai missionné pour me donner l'homéopathie et dès que les contractions ont commencées sérieusement, il me massait et m'aidait à trouver la bonne position pour me soulager.

A 11h, on me déclenchait. Après 2 heures en observation, je suis rentrée dans ma chambre à 13h, pour manger et me préparer. Nous étions détendus, calmes et on rigolait même !
A 14h, les contractions de travail étaient maintenant présentes toutes les 5 minutes. Tranquillement, je m'étirais, je respirais et Mélaine me massait. L'ambiance était calme et détendue, on allait bientôt rencontrer notre bébé.
A 15h, nous nous sommes rendus en salle de naissance. Les choses étaient enclenchées, la sage-femme nous a accompagné en salle d’accouchement. Le couloir, à pieds, m'a semblé très long à parcourir ! Tous les 2 m, je faisais une pause pour gérer mes contractions en m’étirant contre le mur. J’étais très calme et je me sentais bien.

Arrivés en salle d'accouchement la sage-femme a posé sa main sur le bat de mon dos. J’ai sentit une chaleur d’apaisement. Je me suis sentie en confiance et je lui ai dit que je ne souhaitais pas de péridurale et que j’aurais besoin d’elle. Elle m’a écoutée et m’a accompagnée à chaque étape en me guidant et en me laissant faire mes choix de positions.
Je suis alors restée verticale le plus longtemps possible : assise sur le ballon et debout un maximum, comme tu me l’avais conseillé. Dès que la contraction arrivait, je m'étirais sur la table d'accouchement pour me détendre le dos et je respirais dans la vague. Mélaine me massait et m’accompagnait en me parlant. Je me sentais bien, entourée et encouragée. Je n’étais pas seule dans cette épreuve. A chaque contraction je me disais intérieurement : " J'entre dans la vague, je suis la vague, je ne la combat, je me laisse emporter". Et hop la douleur disparaissait jusqu’à la prochaine contraction.
Quand les contractions sont devenues plus fortes et difficiles à gérer, je suis montée sur la table d’accouchement à quatre pattes, mais très vite j’ai choisi de me mettre sur le côté droit.
Ma position était trouvée, j’accoucherais comme ça.
La sage-femme, m’a alors proposé de mettre mon pied gauche sur l’étrier pour prendre appui et facilité les poussées. Très vite, je me suis mise à pousser et mon bébé est vite arrivé.

A 16h57, Rozenn naissait, notre seconde fille.
Quel bonheur ce moment de découverte : la rencontre avec son bébé.
L’émotion était à son comble. Quel magnifique accouchement, comme je l’avais rêvé, dans le calme et la sérénité. Je ne pouvais pas espérer mieux.

Merci à Mélaine, Cécile la sage-femme et à toi Christine qui m’avez tous les 3 accompagnés pendant cette belle épreuve de vie. Grâce à l’écoute, au soutien le jour J et à la préparation yoga en amont, j’ai eu confiance en moi pour mettre au monde mon bébé.

Je souhaite à toutes les futures mamans d’être actrice de leur accouchement comme je l’ai été. Je veux donc je peux.

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La douce naissance de Naïa

J'ai su que le moment allait arriver le dimanche en fin d'après-midi, je n'avais pas encore de contractions mais je me sentais différente et très à l'écoute de mon corps, c'était sur, ça n'allait pas tarder. J'ai finalement envoyé mon fils dormir chez sa grand-mère, puis je me suis couchée avec la ferme intention de dormir, aucune envie d'accoucher en pleine nuit, trop fatiguée... je suis une vraie marmotte.

Les contractions sont bien sûr arrivées à ce moment là et j'en ai eue toute la nuit, parfois rapprochée, parfois éloignées, parfois douloureuses, parfois douces, parfois longues, parfois courtes et au milieu de tout ça j'ai somme toute bien dormi entre deux - dans un état un peu second - et peut-être même que certaines ne m'ont même pas réveillée, j'étais sereine, confiante et détendue. Le matin est arrivée et je me suis trouvée surprise d'être aussi bien reposée!

Nous sommes allés voir Lya dans la matinée, l'examen qu'elle m'a fait m'a confirmé que tout allait bien et que les contractions nocturnes avait bien fait travaillé le col, j'étais à 2 cm. Elle m'a fait un décollement des membranes et nous sommes rentrés à la maison, Ivan est reparti travailler et je me suis concentrée sur tous les exercices de yoga qui me venaient à l'esprit, les contractions restant très supportables bien que rapprochées toutes les 4 à 5 minutes.

Vers 13h Ivan est rentré pour déjeuner et j'étais affamée, on a fait cuire des pâtes et le temps qu'on les serve... je n'avais plus du tout envie de manger quoi que ce soit, preuve que le travail commençait vraiment! Je suis encore restée une heure dans le jardin à faire des respirations de la vague au soleil, puis à un moment donné les contractions sont devenues très différentes et je me suis trouvée de nouveau dans un état second qui a cette fois duré jusqu’à la naissance.

On a décidé de partir à la maternité à ce moment là. Je ne voulais pas y arriver trop tôt pour éviter toute médicalisation inutile, mais pas y arriver trop tard pour avoir le temps de m'y sentir bien et éviter toute précipitation, et puis surtout pour y prendre un bain chaud car je n'ai pas de baignoire chez moi!

Les 40 minutes de route m'ont semblé très courtes et je suis entrée dans la maternité sereine et heureuse, confiante. Une sage-femme nous a accueilli, fait les examens de contrôle (mais je savais déjà grâce à Lya que tout allait bien). J'étais à 4-5 cm, quasi trop tard pour la salle de pré travail et le bain mais j'ai insisté et la sage femme m'a finalement laissée prendre ce fameux bain qui me tenait tant à coeur. Dès que j'ai été dans l'eau chaude, les contractions se sont espacées et durant l'heure et demi passée dans l'eau je n'ai quasiment plus eu de contractions. Cela n'a pas accéléré le travail, au contraire, mais j'ai profité de ce répit pour me reposer, me détendre, presque dormir et penser à la suite : j'allais bientôt avoir mon bébé dans les bras et tout se présentait au mieux.

Dès l'instant où je suis sortie du bain, les contractions ont repris intensivement et je pense avoir ensuite testé toutes les positions imaginables pendant les heures qui ont suivi : sur le ballon, accroupie, à genou, allongée sur le côté, debout appuyée sur le lit, à quatre pattes, accrochée au dossier du lit... ainsi à partir de 18h j'ai vécu à fond les contractions, profité des instants de retour au calme, bougé, chanté, fait des "A-O-OU", vive le yoga du son! J'ai toujours gardé à l'esprit qu'après la contraction il y avait un moment de repos et que chacune d’entre elle me rapprochait de la rencontre avec mon bébé, je les attendais donc presque avec impatience à chaque fois!

Pendant tout ce temps là, j'attendais le moment où l'on est censé perdre pied, la fameuse "phase de transition" et donc je me disais bon, j'ai toute ma tête, je gère, c'est donc pas pour tout de suite... sauf que cette ce fameux moment n'est jamais arrivé, c'est plutôt l'envie de pousser qui m'a indiqué que j'y étais presque. Pas de passage hors contrôle pour moi, tout est resté dans la maîtrise jusqu'au bout, ce n'étais pas ce que j'attendais mais c'est comme ça que ça s'est passé.

Il y a eu un changement d'équipe à 20h mais je m'en suis à peine rendu compte, la nouvelle sage-femme a pris le relais et comme ils étaient débordés ce soir là on ne l'a pas beaucoup vue. La poche des eaux s'est rompue lors d'une contraction et à partir de là j'ai senti que ça "poussait" à chaque contraction et que l'intensité était encore plus forte. La sage femme m'a examiné une dernière fois vers 21h30 et m'a dit que j'étais à dilatation complète mais je le savais bien vu ce que je ressentais et comme ça poussait déjà sérieusement.

Sentant le moment arriver, je me suis allongée sur le côté, voir même carrément à plat ventre et je me suis sentie mieux qu'en position verticale comme j'étais auparavant. J'ai su intérieurement que même si ce n'était pas vraiment ce que j'avais prévu c'était ce qu'il fallait, ce que je sentais juste et qui allait permettre à mon bébé de sortir vite et bien, tout en douceur.

C'est exactement ce que s'est passé : le passage à travers le col et le périnée s'est fait tout en douceur, le plus naturellement du monde. Je pense avoir poussé sur trois contractions et que le bébé est sorti dans les dix minutes. Un moment merveilleux, son corps est sorti immédiatement après la tête dans un doux glissement chaud. J'ai porté ce bébé déjà tout rose contre moi et mon cœur a fondu instantanément pour lui, enfin pour elle puisque c'est une petite fille. Je l'ai mise tout contre moi, quel bonheur intense, et c'est à ce moment là seulement que j'ai complètement perdu pied, instantanément débordée d'amour.... Cela fait maintenant trois semaines que Naïa est entrée dans notre vie (plus neuf mois bien sûr) mais j'ai comme l'impression qu'elle a toujours été là et fait partie de ma vie.

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Naissance de Jade

Mon terme était le 05 mai nous sommes donc allés voir les sages-femmes, monitoring passé tout allait très bien pour le bébé et pas une seule contraction, cela s'était déjà passé comme ça pour mes deux garçons... Retour à la maison et pendant le repas j'ai senti des contractions mais pas douloureuses du coup je n'ai rien dis, je suis allée me reposer un peu et Paul (mon 2ème) venait me voir pour que nous allions faire un tour de vélo, ns sommes donc partis à pieds et vélo pour les garçons au parc thermal 15 min de la maison. Les contractions se rapprochaient mais n'étaient pas très fortes... Ns avons mangé une crêpes et retour à la maison. Là, je les sentais un peu plus fortes alors j'ai dis à mon cher et tendre que se serai certainement pour ce soir, j'ai senti un peu d'inquiétude de sa part mais j'ai essayé de me mettre ds ma bulle.

Arrivé à la maison, mon mari voulait partir persuadé que le 3ème arrive très vite mais je sentais que nous avions du temps, alors je suis allée me doucher, puis il fallait que je prenne le tps de parler aux garçons qui resteraient seuls le temps de l'accouchement. Je crois que j'espérais que ça aille vite pour qu'ils ne restent pas trop longtemps seuls, je les sentais fières et en même temps inquiets!

Je me suis mise sur le ballon et faisais le mouvement de l'infini à chaque contraction, c'était supportable mais je sentais mon mari inquiet et il a vu qu'elles étaient rapprochées de moins de 5 min, du coup je me suis mise à douter sur le faite que je sentais que ce serai long et j'ai accepté de partir... Là je n'ai plus trop la notion du temps, je gère bien les contractions donc je pense qu'elles ne sont pas très fortes, vers 19h nous arrivons à la maternité... Monitoring, j'ai demandé si je pouvais rester debout et la sage-femme (au passage superbe) m'a proposé le ballon, ah oui mon col était à peine ouvert j'étais un peu dégoûtée de ne pas être restée plus longtemps à la maison mais bon...

L'ambiance était détendu, mon mari aussi, il a fallu refaire un monitoring car j'avais trop bougé et au moment de me remettre sur le ballon j'ai perdu les eaux et je me suis dis que les choses sérieuses allaient commencer... Nous sommes allés ds ma chambre et les douleurs se sont intensifiées, j'ai essayé de me rappeler les séances de yoga mais je n'arrivais pas à me mettre dans ma bulle et mon mari n'arrêtait pas de me dire qu'il fallait aller voir les sage-femmes!!! Je ne sais pas combien de tps j'ai tenu avant de capituler... Et là moment de découragement la sage-femme me dit que je suis à 3, oh mon dieu!, c'est pas possible j'ai trop mal...

Du coup je craque et demande la péridural, la sage-femme me rassure en me disant que je gère bien et me propose d'aller en salle d'accouchement et de prendre le gaz que l'on donne aux enfants mais je n'arrive à respirer avec ce truc sur la figure, alors quand elle revient, nous partons pour la péridural, je parle de ma réticence car j'ai peur de ne rien sentir donc la sage-femme me rassure et en parle à l'anesthésiste, qui me tend avec son humour à deux balles mais du coup j'arrive à me mettre dans ma bulle grâce à lui, j'me dis mince c'est maintenant que j'y arrive... Tant pis...

Et je suis à 5, je m'enlève toutes pensées négatives et profite de se moment d'accalmie pour me reposer, je ne sais pas combien de tps passe, je me mets d'un côté, je sens les contractions alors je suis contente et la sage femme revient, je me mets de l'autre côté et elle me mets l'étrier pour que je pose ma jambe en l'air et repart mais je sent vraiment les contractions même j'ai un peu mal, je sais plus trop et mon col oui ça y est je sent que mon bébé pousse...
Ah enfin c'est génial, la sensation que tout va éclater mais je suis trop contente de sentir, et je pousse un grand cri donc la sage-femme et la puéricultrice arrivent, yes c'est partie ! La tête passe très bien, les épaules un peu moins allez ! C'est tellement plus simple quand on sent... Et en gros en 4, 5 poussées ma belle était là, ce moment est presque trop court par apport au reste!!!
je demande quand même si c'est bien une fille qu'est ce qu'elle est costaud?! Oui oui une petite puce de 4 kg 210g... D'où mon petit ventre!!!

Je te remercie pour cette belle découverte du yoga maternité j'ai pas tout réussie mais j'ai trouvé la confiance et aujourd'hui je sais que je suis capable d'accoucher "normalement", je l'ai vécu, j'étais présente... Merci.

Notre vie à 5 s'installe au rythme de Jade, elle pousse comme un champignon et a de la chance d'avoir 2 grds frères formidables, c'est très chouette de les voir comme ça.

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Naissance d'Hugo

Enfin mon petit hugo est arrivé le samedi 5 avril 2014, à 00.43 !

C'est donc ce petit bout qui m'a accompagné durant ces 9 mois... quelle emotion de toucher enfin sa petite main … car le «premier» contact fut tactil et non visuel …
laisse moi te raconter ce merveilleux moment, qui, avec le recul, me paraissait écrit … (mais comme tu le dis si bien, rien n'arrive jamais par hasard...)

Il convient que je raconte brievement la naissance de la grande sœur Julia avant celle de Hugo, car les deux se complètent tellement… Hugo est mon deuxieme bébé et Julia est née le 13 janvier 2012. J'avais également suivi les cours de yoga en préparation à l'accouchement.
Pour elle, tout avait déjà été deja très vite. Premieres contractions suspectes à 22h, et accouchement à 4h le lendemain.
Je suis arrivée à la maternité à minuit, dilatée à 6 alors que je ne souffrais pas plus que ca (merci l'infini, merci la respiration de la vague!). Je pensais accoucher sans péridural, mais arrivée en salle d'accouchement, j'ai suivi le personnel présent, qui m'a assis sur la table, ce qui a rendu les contractions très douloureuses …et j'ai demandé la péridurale! J'ai fini allongée sur la table, à ne plus rien sentir! Même pas si je poussais ou pas... tout s'est très bien passé mais j'ai eu le sentiment de subire cet accouchement... de ne rien controler.

Alors pour Hugo, je voulais, dans la mesure du possible , rester dans ma bulle, et faire ce que toute femme est sensée savoir faire instinctivement, mettre au monde un enfant !!! Je voulais connaître cette sensation!
Donc je suis retournée faire les séances de yoga avec Christine. Pour renforcer cette confiance en moi et en mon bébé. A nous deux, nous devions gérer l'affaire!
La derniere séance de yoga fut eblouissante... Après avoir fait des exercices de «poussées» à 4 pattes (quelle idée bizarre d'accoucher à 4 pattes... moi ca ne me disait rien du tout... à croupie oui! Sur le coté pourquoi pas! Mais à 4 pattes c'est... très animal … ), nous avons fait une relaxation durant laquelle j'ai vu cette lumière, j'ai sentie la chaleur de mon bébé m'envahir, j'en avais l'émotion qui me montait aux yeux … Et puis nous avons beaucoup discuté, de tout de rien, des séances de yoga du son qui avaient eu lieu quelques jours auparavant mais auquelles je n'ai pas été car je ne me sentais pas de faire des «aahhhhh» ou des «ooohhhh» devant d'autre personnes … apparement, ca libère... mais bon, ca ne doit pas etre fait pour moi, ça!!

Le mercredi soir, j'ai senti des contractions, très espacées, donc je n'ai rien dit à mon mari.
A 22h je filais au lit pour voir ce que ca donne... et j'ai fini par m'endormir .. jeudi idem … et vendredi idem... Sauf que là je ne sais pas pourquoi, j'en parle à Guillaume, mon mari, et au cas où j'apelle ma mère qu'elle se tienne prête à venir garder Julia (vu le temps que j'ai mis avant que Julia n'arrive, il ne fallait pas perdre de temps!!!) finalement à 22h30 je rappelle ma mère pour lui dire que rien ne change et que je vais me coucher.
Et à 22h 40, plus grosse contraction avec petite fuite de liquide !!! Là, plus de doute, on rappelle Mamie et on se prépare à partir! Pas le temps de me mettre dans ma bulle tranquille à la maison et de commencer le travail, il faut partir direct!
Départ à 23h15, et le trajet Saint nicolas la chapelle/ Sallanches fut adequat pour « ma mise en bulle » et mise en confiance! Et arrivé à 00h00 à la maternité!
Super sage femme, Christelle, qui me demande si je veux la péridurale... Bizarrement j'ai répondu exactement la même chose que pour Julia à mon arrivée : « je voudrais faire sans , mais il est possible que je change d'avis! Elle me répond : très bien, on verra plus tard alors ! » Elle me demande comment je veux me mettre, je lui repond que deboud je suis bien , qu'il faut que je bouge...
Après examen, je n'étais dilatée qu'a 2 cm.. j'étais presque déçue !! Mais j'ai vite relativisé en me disant que je n'avais pas bosser à la maison cette fois-ci !
Passage en salle d'accouchement : Christelle me redemande comment je veux me mettre, je lui répond encore une fois deboud, alors elle m'installe donc le monitoring deboud ! Et a chaque contractions, elle me laissait soufflée tranquille... tout était tranquille, apaisé, calme … on discute de ma préparation, je lui précise que j'ai fait du yoga avec Christine … «ok très bien, me répond t'elle, donc entre chaque contractions, pensez à la respiration de la vague, bougez, ne vous bloquez pas … montrez lui le chemin ... » Ses mains accompagne mon mouvement de l'infini, et me masse la bas du dos lors des contractions... SOULAGEMENT !! On parlait le meme language !! J'avais presque ma Christine avec moi en salle d'accouchment ! (bizarre, lors de la dernière séance de yoga, j'avais demandé à Christine en rigolant si elle ne pouvait pas venir en salle d'acouchement pour nous soutenir! Comme quoi …)

A ce moment là, je savais que je pouvais le faire, vraiment, ...j'en étais sûre ! Le laché prise à commencer là … et tout s'est enchainé … Avant de partir, Christelle demande à Guillaume de venir devant moi pour tenir le monitoring car vu que je bougais, il bougait aussi … encore une super idée de Christelle car étant face à Guillaume, j'ai pu me pendre à son cou.. ce qui me soulagait. Et la voilà parti …
Je crois qu'après ça j'ai eu 5 grosses contrations, qui devenaient de plus en plus intenses... très intense, je sentais que mon bassin travaillait, je sentais le bébé commencer à descendre. Je me disais en moi même « laisse aller, ne te bloque pas, bouge, detend toi, laisse le bébé faire, ne lutte pas, accepte cette douleur et laisse la se difuser…) Je me penchais de plus en plus en avant... et puis soudain j'ai dit à Guillaume, «Va vite la chercher, il arrive !!!» Guillaume, pas trop inquiet, part tranquille la chercher … et je me retrouvais seule, les bras posé sur la table d'accouchement, le buste à l'horizontal …en me disant «Mais c'est pas possible, je vais accoucher toute seule ici !! Ils sont où ???

Quand christelle est arrivée, elle a vite compris... «Monsieur, posé le ballon sur la table, Laure, montez sur la table à 4 pattes, les bras sur le ballon» Et l'étudiante qui l'accompagnait: «Je lui pose la perfusion ! » «ah non, là, ca n'est plus la peine, le bébé est là !!!» Et moi : «Aaaaaahhhhhh!!!» ( le fameux « ahhhh » que je ne voulais pas faire … avant …mais effectivement, il est venu tout seul et je pense que je n'aurai pas pu faire sans!!!) et moi qui pensais ne pas savoir pousser … meme pas besoin de reflechir , tout se faisait naturellement, !
Mon dos s'arrondissait, mon ventre rentrait ! Et j'ai senti la tête, puis le corps de mon bébé passer, et puis libération ! Soulagement ! Plus de douleur d'un coup d'un seul ! Un réel bien-être, en un dixieme de seconde, un magnifique « aaaahhhhh » de soulagement …
Et j'ai amené ma main pour touché mon bébé, et j'ai tout de suite attrapé sa petite main, comme s'il me tendait la main lui aussi !… ahhh, il était là .. j'avais sa main dans la meinne.

D'apres Guillaume, il s'est passé 40 secondes entre l'entrée de Christelle dans la pièce et l'arrivée de Hugo … moi j'aurai dit 1 minute ! Bref et intense !
Et puis, retour au calme … Christelle a posé Hugo contre moi, il est venu se blotir contre ma poitrine pour sa première tétée ...un long moment de tendresse … Moi qui ne me voyais pas du tout à 4 pattes … moi qui ne pensais pas laissé échapper un son (ou alors avec les dents bien sérrées …), voilà que j'accouche à 4 pattes, bouche grande ouverte pour un « aaahhhhhhh » naturel et libérateur.

Comme quoi, rien ne se passe comme on l'imagine , mais quand on laisse faire les choses, elles se déroulent de la meilleure facon qu'il soit ...Tout était réuni pour que Hugo arrive dans les meilleurs conditions, pour moi, à ce moment là! Le laché prise … Accepter les choses comme elles viennent ...Faire confiance en … Ce qui nous entoure ? Ce qui est en nous ? Notre nature ? LA nature ?

Avant de retourner dans ma chambre avec mon bébé dans les bras et mon mari, je demande quand même à Christelle pourquoi elle m'a mit à 4 pattes, elle me répond, naturellement : « Mais vous étiez déjà dans cette position, le buste à l'horizontal , quand je suis rentrée dans la chambre ! Je vous ai juste mis sur la table ! Il ne fallait pas réfléchir plus loin, c'était « votre » position idéale pour mettre au monde ce bébé... »

Voila Christine ! Je n'ai pas fait très bref, mais il y avait tellement de choses à dire …

7

Naissance de Jonah

Mon Voyage initiatique…


Je ne sais pas exactement où cela commence… ce que je crois, c’est que cela a commencé au tout début (de ma naissance) et qu’il va continuer jusqu'au bout.... Jonah en est une étape importante. Romy également.

Romy : l’envie d’être mère

Jonah : … (je n’ai pas trouvé de titre…)

 

Pour Jonah (terme prévu le 20/07/14), je vais partir du vendredi 17 juillet 2014. Petit vent de panique ce vendredi, j’ai besoin de descendre à la maternité (dernière visite datant du 11 juin) pour me rassurer, savoir que tout va bien. Raté ! la sage femme me fait flipper (pour rien…) car elle dit ne pas trouver beaucoup de liquide et la gynéco de garde m’agresse un peu avec ses questions. Bref je remonte chez moi pas trop rassurée.

 

- Dimanche 20 juillet : Jour du terme, on descend avec Yannick pour la visite. Tout va bien, rien à signaler. Le col est ramolli mais toujours postérieur, ouvert à un doigt devant et fermé derrière. Et le liquide est normal également. On remonte.

 

- Mardi 22 juillet : J+2 idem. J’envoie un message à Christine pour l’informer que toujours rien et elle m’invite à se joindre au cours du jour. Je décide d’y aller pour évacuer le stress de l’attente. Ce jour là, nous sommes 4 mamans. Elle nous propose un exercice, un truc un peu bizarre pour moi, de faire un son, un mantra exprimé. Je n’accroche pas trop, je me trouve ridicule à faire HAAAAAAAAAA (ouverture), je le fais donc mais sans conviction. On finit la séance, je dis au revoir et Christine me propose de la prévenir quand le travail est avancé pour faire le mantra avec moi. Même sentiment, je ne suis pas convaincu par « ce truc » !!

 

- Jeudi 24 juillet : J+4 Visite idem col ouvert 1 doigt jusqu’en haut mais aucun signe que qqchose va se passer. Je pose la question d’un possible déclenchement que je ne souhaite pas biensûr ! Car j’ai peur des fortes contractions qui s’en suivent. La sage femme m’explique tout le déroulement super bien qui se passerait à J+7. Elle me propose d’essayer un décollement naturel des parois avec le doigt sans me promettre quoique ce soit, mais ca ne coûte rien d’essayer !! Chose faite, elle me ré-explique bien que lorsque le travaille va commencer (mon 1er accouchement ayant été assez long), je peux attendre avant de descendre à la maternité d’avoir des contractions DOULOUREUSES et régulières toutes les 5 minutes. (Petit détail, depuis le terme je crois avoir des contractions et que le travail commence mais ce ne sont pas des vraies !!).

Bref, nous remontons à la maison, mais rien ne se passe. :(

 

- Vendredi 25 juillet : tôt le matin vers 1H ou 2H, tient une contraction douloureuse, je me rendors et une deuxième ! je me rendors. Ok je fais bien la différence ÇA c’est des contractions douloureuses :)

De 5h30 à 6H30 : contractions régulières toutes les 10 min. Ok ok je fais bien la différences avec celles d’avant. J’en parle à Yannick.

7h : plus rien ou peut être plus espacées… encore une fausse alerte ???!! Je ne sais pas mais tout va bien. On se lève vers 8h, Yannick me demande alors ? il veut savoir si il peut aller au chantier. Je lui réponds que oui, de toute façon je l’appelle si il se passe quoique ce soit. Heureusement qu’il n’est pas rester à attendre car jusqu’à 12H, qq contractions mais aucune régularité. Je fais un peu le mvt de l’infini sur le ballon. Romy est là, en fait la journée se passe comme d’hab rythmée par les contractions régulières puis irrégulières mais tjs douloureuses.

Sieste du matin pour Romy, repas, jeux, micro sieste, puis on descend se dégourdir les jambes avec Romy sur le parking de l’immeuble, on fait le gouter, Yannick est là.

16h : des copains nous appellent pour visiter notre chantier à St Gervais? Je dis ok, on part tous les 3 là-bas pour les retrouver (j’appelle ma soeur pour qu’elle vienne chercher Romy au chantier). J’ai tjs des contractions régulières puis irrégulières, mais elles comment à être vraiment intenses !!!!

16H45 : Je dis à Yannick : bon je crois qu’il faudrait quand même qu’on y descende parce que ça commence à être VRAIMENT douloureux et rapproché, même si c’est pas encore pile régulier 10 min, 5 min, 3 min !! Ok on descend. Romy part avec tata.

Dans la voiture, WOUATCHA !!! les contractions… AIEUUUUUUU !!!!

Je rigole quand même avec Yannick, on parle de la péri (de mon choix d’essayer sans) et je lui dis que j’ai un doute sur ma capacité à le faire !! Il me répond que si si c’est possible, il sourit il a une idée en tête !! Oui comme ça ça ira plus vite, il n’a pas envie de passer la nuit là-bas…. :)

Bref, on est presque arrivé… méga contraction AIEUUUUUUUU.

17h15 : on se gare sur le parking, je sors de la voiture « SPLASH » je perd les eaux !! Large sourire de Yannick : OUF ma voiture, sauvée des eaux !!!

On sonne à la porte de la salle d’accouchement. Une sage femme (étudiante) nous accueille et m’installe dans la salle d’examen. Elle me pose le monitoring et me dit que les contractions enregistrées sont pour l’instant petites !!!!!!! C’est une blague ?????? Je ne tiendrai jamais le coup ça me fait déjà trop mal !!!!

« - ah oui pardon, le monitoring n’était pas bien mis !.....

- oufffffff !!!

- une sage femme va venir vous examiner dans un petit moment

- !!!!!!!...... »

J’essaie alors de gérer les contractions de différentes manières (souffler dans la paille, aller dans le bras de Yannick haptonomie, penser à une fleur qui s’ouvre, faire la vague entre les contractions…. :( :()

Je tiens tant bien que mal mais ça commence à être difficilement supportable, je crois que je pleure et je dis à Yannick que c’est dure et que je ne vais pas y arriver. Il me répond que je m’en sors très bien et m’encourage. Je perds la notion du temps… une petite pensée me traverse l’esprit : Christine, le sms, le mantra AAAA… contraction aîeu.. la pensée s’évapore… contraction à nouveau… je souffle toujours dans ma paille (souffle petit, fermé) mais ça ne m’aide pas et puis je commence à ouvrir la bouche pour laisser sortir un râle. Au début c’est un petit AA timide… c’est bizarre… on en rigole avec Yannick, ça me fait du bien, ça ouvre… Incroyable !!!! par contre ça doit être très énervant pour les gens autour… Allez je m’en fous, je continue, ça m’apaise, mais c’est intense !!!! Contraction AAAAAAAAAAAA

Et pendant au moins 15 minutes, je suis là allongée sur la table et dès qu’une contraction arrive j’ouvre grand la bouche et le AAAAAAAA sort tout seul, il me soulage….. je continue.

 

18H15 : La sage femme arrive enfin pour m’examiner. Elle me demande si je veux la péridurale. Je lui réponds que je voulais essayer sans mais que ça commence à être un peu dur… elle continue de m’examiner et me dit : oula mais vous êtes à dilatation complète là !!! Allez hop, en salle d’accouchement !!! Vous allez accoucher maintenant !!!

Petit vent de panique, il faut traverser tout le couloir… à pied !!! Je me mets à respirer rapidement, j’hyper ventile, la sage femme me dit de respirer calmement sinon ça risque de me tourner la tête… et je reprends mon AAAAAAAAAAAAAAAA. Yannick est tjs là. Il est très présent, il m’encourage.

Arrivée au bout du couloir, on m’installe rapidement, la table, les étriers, la perf…. Ok c’est quand vous voulez!!!

Yannick est à ma droite et l’auxiliaire de puériculture (Natacha, la même que pour Romy) à ma gauche.

 

- Une contraction arrive, je recommence à souffler petit, la sage femme me dit à nouveau de respirer calmement, et je recommence mon  AAAAAAAAA puis je pousse et il se transforme en un cri plus puissant (un hurlement primaire).

- Calme plat,  la sage femme n’en reviens pas !! tout est calme, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté, je n’ai mal nul part, j’attends…

- Une seconde contraction, même chose (AAAAA puis hurlement)… j’ai peur que ça se déchire, je sens ce qu’il se passe, la tête qui pousse sur mon périnée… Yannick et Natacha m’encourage, ils me tiennent chacun la main. La tête est sortie, mais il faut encore une contraction.

- Re-calme plat idem

- Troisième contraction, ça y est les épaules sont passées ! C’est un garçon, Yannick coupe le cordon. 18H54 : Il est là, tout va bien, c’est Jonah !!!

 

Tout le monde est heureux,  les sages femmes sont contentes de finir avec un bel accouchement car elles ont eu une garde difficile.

 

Quand à moi je suis euphorique ! Je n’en reviens pas de ce qui vient de se passer. Je profite, je suis bien. Je souris.

On reparle du AAAAAA, c’était comme un chant, c’était vraiment un truc de fou !! Trop bien,  Merci Christine ;-)

 

On me ramène dans ma chambre. Jonah est là il dort, c’est comme une force tranquille qui serait là juste à coté. Je crois qu’il m’a aidé à franchir une étape de ma vie. Et maintenant c’est moi qui vait veiller sur lui pour un petit bout de temps.

 

A toutes les futurs mamans, je vous souhaite un bel accouchement.

 

8

Naissance de Léonard

Tout a commencé le jeudi 5 février avec mon rdv mensuel chez le gynécologue. J'ai de la tension il veut que je descende à l’hôpital pour faire un contrôle.

Le vendredi matin je vais donc à l'hôpital :
Première équipe,
Première sage femme,
premier monitoring,
premier examen,
ma tension est toujours élevée, j'ai des protéines dans les urines... 
La sage femme me dit "on va pas trop attendre, il est loin votre mari?" j'ai bien compris que je n'allais pas rentrer chez moi!!
A l'examen mon col est postérieur, long, dilaté a 1.
Un peu avant 14h elle me déclenche avec un propess (prostaglandines), me met en salle de pré travail. Je sens à peine les contractions. Dans l’après-midi, elle me donne une chambre en maternité. Mes longues marches dans les couloirs de l’hôpital commencent.

19h30-20h
Nouvelle équipe
nouvelle sage femme
nouveau monitoring
nouvel examen
Col toujours long, postérieur et dilaté à 1-2. J'ai fissuré la poche des eaux.
Retour dans ma chambre, monitoring à 2h puis 6h du matin. Toute la nuit j'ai des contractions toutes les 10 min supportable mais qui me réveillent.

8h-9h  du matin
nouvelle équipe
nouvelle sage femme : Céline (qui à fait la formation yoga Martine Texier) très gentille, très douce, très rassurante.
Retour en salle de pré travail, nouveau monitoring, nouvel examen.
Rien à changé ma tension est toujours élevée, mon col est pareil.

La maternité est pleine à craquée, je reste de longues heures seule avec mon mari,  les contractions sont maintenant toutes les 5 min et un peu plus intenses. Céline passe me voire régulièrement et me conseil de prendre une douche chaude. Puis elle me dit de retourner dans ma chambre pour aller manger.

Là les contractions deviennent plus intenses et plus régulières. Merci le yoga, j'ai réussit à faire ma bulle dans la pénombre, la chaleur de la chambre de la  maternité, la présence de mon mari, et le silence!!!
Je suis dans un état second entre la veille et le sommeil. Mon mari m'a dit après que j'avais une contraction toutes les 3 minutes mais moi j'avais l'impression de dormir 30 min entre chaque. Dans mon "rêve" une vague montait, l'intensité de la contraction me réveillait et le pic passé je me disais ça y est c'est fini et je me rendormais. Vers 15h j'ai atteint un nouveau palier dans l'intensité des contractions.
Je retourne en salle de pré travail pour un nouveau monitoring. Cette fois ci je ne le supporte pas, je ne peux pas gérer ma contraction allongée sur le coté.
Ma tension monte et le cœur du bébé baisse à chaque contraction, l'appareil n’arrête pas de sonner, Céline revient toutes les 3 min. Au bout de 10 min elle arrête le monitoring, nouvel examen je suis dilatée à 3!! Ma poche des eaux est fissurer depuis un bon moment déjà (18h).
Elle a donc appelé l'anesthésiste pour la péridurale. Cette décision me soulage.

Je passe donc en salle de travail et devinez quoi ... elle me dit "la salle au fond à droite" . J'ai bien pensé à vous c'est la salle 4, la salle physio!!!! Je n'ai rien eu de physio dans mon accouchement mais mon mari à bien profité du canapé!!

L'anesthésiste à été super, avec la péridurale je sens les muscles de mon dos et de mon visage se relâcher, quel soulagement, je me rend compte à quel point j'étais tendu.
Au bout de 4h de péridurale nouvelle équipe, nouvelle sage femme (Lucie super aussi), nouvel examen : mon col est dilaté à 5 et le bébé à la face antérieur, mon morale en prend un coup je me dit qu'il reste tout à faire.

A chaque contraction ma tension monte et le cœur du bébé baisse, Lucie fait un nième point avec le médecin qui vient me voir et me dit qu'on va faire une césarienne. Les larmes me viennent mais je crois que c'est un mélange de déception et de soulagement, j'en peux plus il faut que ça s’arrête.
Là tout va tres vite, mon petit Léonard est né samedi 7 à 21h15. C'est un petit bout de 2.850 kg.  Il a fait un petit séjour en néo nat jusqu'au lundi après midi car sont taux de glucose était trop faible, il n'arrivait pas à se réchauffer tout seul, il a donc été perfusé. Maintenant tout est rentré dans l'ordre, il est en pleine forme. Nous sommes resté 10j à la maternité car ma tension ne baissait toujours pas.
Mais ça y est nous sommes rentrés à la maison et nous avons bien pris nos marques.

Quelle aventure, je n'aurais jamais pu imaginer tout ça! Je crois que ce que je vais retenir c'est que mon accouchement à été un vrai tsunami émotionnel, je suis passée par tous les états et à la fin, comme tu le dis Christine, on est toujours gagnante!!

9

Naissance de Anne Lise

Bonjour Christine, 

Me fille d'appelle Héloïse, elle est née le 31 janvier à 20h39, c'étais un petit bébé de 2.460 kg.

Grâce à toi j'ai passé les premières heures du travail de manière idéale.

Voici le récit de mon accouchement :

Les contractions ont commencées tout doucement dans la nuit du jeudi au vendredi.

Je les ai un peu oublié dans la journée, j'ai fait mes courses, du rangement etc... et à 17h je regarde la montre :"tiens donc je ressens quelque chose toute les 5 min. Chéri on y est, il faut préparer la chambre!!" 

Nous avons donc fait les sacs, mis en place le lit, la commode et manger un bon repas. Je gérais donc les contractions, l'organisation et mon mari qui étais moins cool que moi!!

J'ai envie d'aller à la maternité pour être loin de mes préoccupations d'organisation et me concentrer pleinement au travail.

22h: un petit cm d'ouverture

J'ai la chance d'avoir accès à la salle "physiologique"

Me voilà partie pour la séance de yoga la plus longue de ma vie: mouvement, mouvement, mouvement sur le ballon, dans la baignoire, à quatre patte, tour de l’hôpital, nous faisons des lancé de boules de neiges sur les panneaux. 

Les sages femme ne comprennent pas bien pourquoi je garde mes lunettes de soleil mais je sais maintenant ce que c'est d'être en surdose d'endorphine, très planant!

La relève arrive, ma nouvelle sage femme s'appelle Eloïse un signe!!

J'ai tenu 16h comme je voulais de manière naturelle, j'ai eu 3 grand moment de désespérance et le 3ème à été fatal car la nouvelle sage femme m'annonce:"super 4 cm d'ouverture" :"C'EST TOUT!!" m'écriais-je. 

J'ai perdu pied, je suis dérangée, on m'allonge sur le dos, ça ne va plus bien, je demande la péridurale, la sage femme veux que je tiennes encore pour respecter ma volonté et me propose le gaz hilarant, je fais la grimace, au début je n'ose pas trop mais très vite je prend de grand inspiration et cela n'a pas beaucoup d'effet.

Elle a attendue ma 3ème demande avant de lancer la procédure, je me tiens désormais assise sur le bord du lit une position qui me fait mal, j'ai attendue 2h que l'anesthésiste vienne car il y avais d'autres urgences. 

Il est 14h elle arrive enfin, je fais des vocalises à chaque contractions, on m'allonge et très vite de sens plus trop mes jambes sauf à un endroit dans l’Aine qui n'est pas du tout anesthésié, elle ne veux pas me laisser souffrir et me remet une dose.

Voilà ce que je ne voulais pas, mes jambes sont comme deux gros jambon de 50 kg chacun, il faut s'y mettre à trois pour les plier et me faire ausculter. La sage femme semble désolée, tout est arrêté! il faut donc déclencher les contractions, perçer la poche des eaux, etc...

A 17h je me dis: "bon cela fait 24h que je maîtrise des contractions la délivrance ne devrais pas tarder" D'autant plus que même allongée je chante les Oh et Ah à fond pour l'aider à descendre, ma tête pense ouverture et détente, verdict 8 cm d'ouverture. Ah NONNN Héloïse prend tout son temps!!! mes nerfs sont à vifs. 

19h: De nouveau relève des sages femme; je retrouve le sage femme de la veille. On ne me parle pas beaucoup je ne sais pas quand ça va se terminer, je réclame à manger car je manque de force: "super la compote, vous n'avez pas un gros gigot???"

20h: ça s'accélère je les vois tout mettre en place, il me demande 3 fois si je me sens de pousser, il me regarde dans les yeux très sérieux et me menacerais presque qu'il faut qu'on y arrive! mais bien sûre!! après avoir couru les 40 premier kilomètres du marathon je vais aller jusqu'au bout!

Heureusement que le temps a passé car je commence à ressentir mes jambes, la position ne me conviens pas et on me dit: "oui on n'a pas l'habitude!" je veux pousser en soufflant doucement et pareil ils ne veulent pas.

Alors je suis, je bloque, je pousse, j'ai l'impression que ma tête va exploser.

Enfin, enfin, enFIN, ENFIN, ENNNFFINNNN elle et là!!!!!!!!!!

"comment s'appelle t'elle??" ...

pas de réponse Camille et moi on se regarde, on la regarde on pleure, incapable de parler on vit juste le moment.

Je me retrouve avec mon mari collé sur moi sous mon bras droit et mon bébé de l'autre côté. Je saisi alors le ciseau pour couper le cordon de la ligne d'arrivée.

Ils s'occupent du bébé, le papa pleurs toujours en appelant la famille, et moi je vois le sage femme qui me remet une dose d'anesthésiant, mais pourquoi?? je veux me lever. Il a donc coupé!

 J'étais donc plutôt prête à l'accouchement mais pas au après!

La cicatrisation, les douleurs, la fatigue dû à cette épreuve ultra physique.

Une chose est sûre les bons moments sont grâce à toi et tes enseignements.

10

Naissance de Tom

Les 1ères contractions ont commencé vers 21h le vendredi 7 nov, j’ai patienté jusqu’à 5h30 pour réveiller mon mari et lui dire de se préparer pour partir à la maternité. On a pris la route vers 6h45 sans stress. 8h arrivée à la maternité, j’étais dilatée à 2 avec un col mou. Accouchement prévu dans la journée. Monitoring et ballon, ensuite on a marché 1 heure à côté de l’hôpital dans une petite forêt. De retour dans la chambre, le travail avait que légèrement progressé. La sage-femme a voulu accélérer le travail en me déclenchant étant donné de ma situation. Je n’étais pas vraiment pour, du coup on a trouvé un compromis : rompre la poche des eaux. Et là le travail c’est accéléré. Les contractions devenaient de plus en plus fortes, le yoga m’a beaucoup aidé à gérer la douleur. Dilatée à 4, les contractions devenaient insupportables, j’essayais de me recentrer en me répétant des mantras que j’avais noté sur une petite feuille, mais la douleur était trop forte. Je suis allée au bout de ce que je pouvais supporter. Prise de décision difficile mais je demande la péridurale. La sage-femme me dit que j’ai été très courageuse de tenir jusque là car les contractions étaient vraiment fortes. Puis c’est le soulagement!! Ensuite dilatation de 4 à 9 en 3/4h. A dilatation complète, le petit était coincé, j’ai poussé plus de 40 min, quel marathon et rien à faire, je demandais à mon bébé de nous aider, mais le médecin a dû intervenir malgré tout, épisio et forceps.

Et voilà la naissance de notre fils, c’est magique !

Pendant le peau à peau l’équipe médicale nous a laissé en famille : génial. Quel Bonheur d’être parents, on savoure chaque instant, on a du mal à réaliser.

Tom a su tété tout de suite et moi j’allais bien, c’était merveilleux.

Une équipe médicale très à l’écoute, qui a su respecter nos choix et nos besoins.

 «  La physiologie  de la naissance appartient aux femmes. L’art de naître appartient aux enfants. »

 

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Naissance d'Alix

Revenons donc sur sa naissance, que j'avais qualifiée "d'ouragan", étant donné la rapidité et la "violence physique" que j'ai ressentie. Néanmoins, maintenant je la considère comme une expérience positive.

Durant le mois d'octobre, j'ai eu plusieurs fausses alertes d'accouchement avec des contractions toutes les 5 à 20 min pendant parfois plusieurs jours, puis le calme plat plusieurs jours à nouveaux. J'étais suivi à domicile 1 à 2 fois par semaine par Séverine, ma sage-femme, car le col s'était raccourci prématurément.

Le 22 octobre, j'ai de nouveau des contractions régulières en fin de matinée, avec une barre douloureuse dans le bas du dos. Je décide de m'allonger pour me reposer après le déjeuner, tout en notant la fréquence des contractions au cas où, car une de temps en temps est un peu douloureuse. Au lieu de se calmer comme d'habitude au repos, les contractions sont toujours toutes les 5 min après 1 h allongée, donc je prends conscience que c'est peut-être le "vrai travail" qui commence, et préviens mon mari qui travaille à la maison que le départ à la maternité est probablement pour aujourdhui.

Je décide d'attendre Séverine qui doit passer vers 15h ce jour là, pour qu'elle me confirme ou non mon impression. Je reste sur mon lit à faire des respirations pour me détendre, je sens que le col s'écarte à chaque contractions. Enfin elle arrive, je lui dit : " j'étais impatiente que vous arriviez, je crois que c'est pour aujourd'hui". Elle m'installe rapidement le monitoring, je suis assise en tailleur sur le lit, j'ai besoin de souffler fort à chaque contraction et je sens vraiment la tête du bébé qui descend et appuie sur le col. Le coeur du bébé va bien, les contractions sont quasi toutes les 2-3 min. Après ces 40 minutes de suivi qui m'ont paru bien longues, elle me fait un toucher vaginal pour voir l'état du col : "vous êtes à 5 ! il faut vite aller à la maternité !"

Le temps de préparer 2-3 affaires, nous partons de la maison vers 16h10 avec Fabrice, direction Albertville. Les gorges de l'Arly sont encore fermées et un semi-remorque lituanien suivi d'une vingtaine de véhicules nous oblige à rouler au ralenti sur la route d'Héry... Fabrice double petit à petit les véhicules mais c'est très désagréable ces accélérations / freinages, tous ces gens qui klaxonnent car le camion ne se laisse pas doubler... jusqu'à Ugine ! Cela me met dans une ambiance stressante car je sens que le travail est très rapide et j'ai du coup du mal à me mettre dans ma bulle.

Vers 16h45 je pense, nous arrivons à la maternité, j'aperçois avec soulagement dans le couloir la sage femme qui m'avait accouché de Maya, mais elle dit + ou - : "oh non, encore une !"... et là j'entends hurler dans une des salles d'accouchement. J'avoue que le stress monte encore et que je me mets dans un état "d'urgence à accoucher" pour que la sage femme reste avec moi avant de retourner dans les autres salles d'accouchement. On m'installe directement sur une table d'accouchement, avec la perfusion, le monito puis on m'annonce que je suis à 8, ce qui correspond à ce que je ressentais.

L'équipe autour de moi brasse dans tous les sens : rentre et sort de la salle, parle de la dilatation de la maman des jumeaux de la salle d'à côté, cherche des instruments... Entre temps Fabrice a été me chercher un ballon de grossesse car il sait que cette fois je souhaite essayer d'accoucher dans une autre position qu'allongée sur le coté, peut-être à 4 pattes si cela me convient. Je suis à genoux sur la table, suspendue à son cou et en appui sur le ballon sur un coté, les contractions sont tellement intenses que j'ai hyper soif, la langue pâteuse et je me sens de plus en plus mal. J'articule "je vais vomir", on donne une bassine à mon mari qui la tient sous ma bouche, je suis toujours pendue à son cou.

A ce moment là, j'ai l'impression d'être un pantin et qu'une force invisible essaie d'extraire le bébé en moi en me serrant dans un étau. Le serrage est tellement violent que mon corps se vide par tous les orifices en même temps à chaque contraction. Je vomis, je transpire, je sens le bébé descendre et du liquide coule sur mes jambes, j'arrive à peine à respirer. Après cette phase extrême physiquement, je change de position pour voir si c'est mieux, en appuyant mon buste sur le ballon, toujours à genoux sur la table et j'attrape la barre au bout du lit. Mon mari est près de mes mains. La sage femme demande si la poche des eaux a percée, mais je ne sais pas dire si le liquide sentie était issu de la poche ou de la vessie. Elle rentre alors sa main dans mon vagin pour sentir où ça en est, la poche n'a pas percée mais la dilatation est complète et le bébé appuie bien. Ce geste me fait hurler de douleur car les contractions intenses continuent à un rythme effréné. Elle finit par percer la poche des eaux, ce qui accentue encore d'un cran la violence des contractions, et mes cris deviennent bestiaux quand mon corps se met à pousser, je suis en nage et j'ai l'impression que mon cerveau s'est déconnecté.

Cette position verticale accélère clairement l'accouchement comme je le souhaitais, mais la douleur est insupportable et je me sens épuisée : mes jambes ne me portent plus, je ne trouve plus la force de pousser pour accompagner la descente. J'ai une pensée pour le bébé et je l'encourage à sortir vite maintenant car je n'en peux plus.

C'est donc + ou - à 4 pattes que sa tête sortira, avec une sensation que mon vagin se disloque. Je me dis alors que le plus dur est fait, mais j'entends la sage femme me hurler avec une urgence dans la voix : " vite sur le dos !" Je ne sais pas où je puise l'énergie, mais j'exécute alors un bond sur la table d'accouchement pour atterrir allongée en travers sur la table avec la crainte d'avoir écrasé la tête du bébé... Elle crie à nouveau : "Continuer à pousser fort !" et là j'ai l'impression d'accoucher une deuxième fois pour sortir difficilement les épaules du bébé. Je sens alors le petit être glisser complètement entre mes jambes.

Je suis en état de choc quand la sage femme pose le bébé sur moi, je ne sens même pas qu'il glisse et que Fabrice le rattrape de justesse. C'est une petite fille.

Je ne ressens pas l'émotion forte de la rencontre mais plutôt le soulagement qu'on soit toute les deux en vie, tellement je suis retournée et vidée dans tous les sens du terme... Alix est née à 17h10, tout ça s'est donc passé en à peu près 20 minutes...

Ce 3eme accouchement "ouragan" aura donc été une expérience encore unique et intense. Le contexte ne m'a pas permis de réellement utiliser le yoga pendant le travail et l'accouchement, mais cette pratique m'aura encore aidé a ressentir ce qu'il se passait dans mon corps précisément, et surtout à avoir confiance en moi pour arriver au bout de cette "épreuve physique" en conscience. Avec du recul, je suis contente d'avoir enfanter dans la position particulière que j'avais choisie, et au final la rapidité de l'accouchement m'a permis de récupérer la forme très rapidement. L'attachement à ma petite puce s'est fait naturellement et très rapidement à la maternité malgré cette rencontre dans un état second.

 

12

Naissance de Capucine

Cela fait deux jours et deux nuits que mon utérus se resserre comme un étau autour de bébé.
Sensations, jusque-là, guère désagréables.
Ça "travaille" et c'est normal...

Jeudi matin, j'en parle à Nicolas en lui précisant que c'est un peu plus intense que d'habitude...
Nous décidons, l'un et l'autre, de vaquer à nos occupations : je passe l'aspirateur, il bricole dans son atelier...

Je prends ma douche, puis regarde l'heure car mon estomac crie famine : 12h30 !
Comme à mon habitude ces derniers temps, je n'attends pas Nicolas et décide de grignoter les restes de la veille.
Je prends alors conscience du travail qui est en route.
En effet, je suis obligée de rester debout pour m'alimenter et de m'arrête régulièrement pour laisser passer les contractions qui vont et viennent de-ci, de-là.

Nicolas réapparaît, je n'ai pas besoin de lui dire que cette fois c'est la bonne !
Il charge la voiture, se rase et pars se doucher.
Je laisse un message à Lya, ma sage-femme, pour la prévenir et avoir son avis...

En attendant, je monte à l'étage pour une pratique de yoga entre deux vagues.
Je me relie au Ciel, à la Terre et à mon bébé.
Je dirige ensuite des vibrations vers mon col avec l'intention de l'ouvrir.
Debout, je fais des mouvements de balancier du bassin de l'avant vers l'arrière, puis de la droite vers la gauche avec le son "OuA".
Je m'arrête-là !! Car après, tout s'accélère.
Je me mets à genoux et prend appui sur le ballon de yoga pour me bercer et entrer dans la danse des contractions de plus en plus rythmées.
Ces dernières sont intenses et rapprochées, j'ai l'impression qu'elles se localisent toutes au niveau de mon col.
Nicolas me rejoint avec le téléphone, c'est Lya qui, malheureusement, ne pourra pas venir nous rejoindre.
Au vue de notre conversation entrecoupée de respiration de la vague, elle me confirme bien que le travail a commencé...
En effet, je demande maintenant le soutien de Nicolas toutes les 3 mn en lui serrant la main.
Quant à moi, je plonge régulièrement dans un monde silencieux d'une grande profondeur.

Nous descendons tant bien que mal le premier étage, il me déclare :
"- J'appelle les pompiers, je ne me vois vraiment pas faire la route avec toi dans cet état !"
Il est 13h20.

Arrivée au salon, je sens un liquide chaud entre mes jambes et pense que c'est la poche des eaux qui se perce.
Je regarde le sol et vois du sang !!
Panique à bord, en ce qui me concerne !
Je me dirige dans la douche pour me rincer tandis que les pompiers au téléphone mettent Nicolas en relation avec un médecin qui nous rassure quant à ces gouttes de sang.
Impossible de rester debout et encore moins de m'habiller...
À genoux, adossée sur le ballon de yoga (que Nicolas a été me chercher), les premières poussées arrivent.
Je respire la vague et serre fort la main de Nicolas.
Les pompiers aussi, arrivent !
"- Salut Claire, c'est Manu !"
Tiens, tiens, tiens... Je reconnais cette voix...
Une femme me pose une perfusion et Manu reprend :
"- Tu vas devoir rester ici pour accoucher, on n'a plus le temps d'aller à l'hôpital..."
Aurais-je eu, un seul instant, l'intention de bouger de chez moi ?!!!
Je ne vois personne, ni ce qu'il se passe autour de moi car mes yeux sont fermés et régulièrement,  je plonge dans ce monde silencieux et profond.
À deux reprises, "ils" souhaitent m'allonger, je refuse fermement !
À nouveau une voix familière retentie dans la salle de bain : il est 14h25.

"- Bonjour Claire ! C'est Cécile, la sage-femme de l'hôpital... Celle avec qui tu as fait toutes tes échographies...
Allez, c'est parti, on va t'installer sur un matelas et je vais te guider pour la dernière ligne droite."
"Ils" me déplacent, en effet, sur un matelas juste à côté de la douche.
Je demande à garder ma position initiale.
Requête accordée !
Cécile intervient :
"- Pousse Claire !
Attends... Ne pousse plus...
Cette fois vas-y à nouveau, pousse !
Encore, encore, encore, c'est intense mais tu sais que cela ne va pas durer... Fais-le pour ton bébé ! Ça y est je le vois ! Une tête toute chevelue !"
De mon côté, j'effectue ce travail final avec des sons, non pas des "OM" mais plutôt des "A" gutturaux.
Je donne "tout" et pense fort à mon bébé, je fais corps avec lui dans cet instant ultime.
Emballée dans une serviette, Capucine m'est remise dans les bras, je n'en reviens pas !
Elle tète ma joue pendant que Nicolas coupe le cordon.
Il est 14h45.
Nous repartons toutes les deux en ambulance à l'hôpital pendant que son papa fait un peu de ménage... Il nous rejoindra un peu plus tard...

Pour l'anecdote...
Quatre jours auparavant, je suis partie faire une petite balade à pieds avec mon gros ventre en partant de chez moi. J'ai rejoins la maison d'Émilie et Manu.
Coup de chance, ils étaient là et m'ont invité à boire le café.
Dans la conversation, j'ai demandé à Manu :
"- Est-ce que cela t'ai déjà arrivé de devoir accoucher une femme, en tant que pompier ?"
Il m'a répondu :
"- Non, mais on est formé pour...
Cela dit, il faut que tout se passe bien car nous ne sommes pas médecin !"
J'ai rétorqué :
"- J'imagine, qu'en général, si cela doit arriver, c'est que cela va vite et que tout se passe bien..."
Sur ces belles paroles, je les avais quitté...

Lorsqu'ils sont venus nous rendre visite de retour de la maternité, Manu était très ému et moi très touchée !...

Conclusion...
Avec du recul, j'avoue avoir manqué d'intimité (5 pompiers et 3 membres du SAMU dans ma salle de bain).
Tout ce "staff" pour moi, alors qu'il n'y avait rien "à faire", juste à attendre que la Nature opère...
Mais dans le fond, cela ne m'a pas tant dérangé car j'étais loin... très loin... ailleurs... dans l'Essentiel.

La dernière naissance à St Sigismond remonte à 1950.

 

Claire et Nicolas

 

13

Naissance de Martin


Tout a donc commencé dans la nuit du dimanche 04 au lundi 5 juin (après les termes). J'ai perdu le bouchon durant la nuit, toute contente, je me suis dit qu'il se passait enfin quelque chose mais qu'il ne fallait pas non plus s'emballer parce que ça pouvait prendre plusieurs jours. Or le lundi matin, chouette, des saignements !! Je trépignais un peu d'impatience... toute la journée j'ai eu des contractions, environ toutes les 10 minutes, pas très douloureuses mais régulières quand même. Contente qu'il se passe qq chose, je ne voulais pas me rendre tout de même trop tôt à l'hôpital. Me voilà donc en mode ballon, tranquille à la maison, on prend le tps de faire qqs dernières photos avec le gros bidons, on fignole un peu les valises, au top quoi. Dans la soirée, on se dit que l'on va tout de même laisser le grand chez papi au cas où... ouf, on est tranquille tous les deux, il n’y a plus qu’à profiter. Vers 1h du matin, les choses s'accélèrent, contractions toutes les 5 min, nous voilà parti pour la mat, Youpi !!A l'arrivée, lorsque la sage-femme m'annonce un col dilaté à 1, j'ai vite déchanté !!! Dégoutée , elle nous propose de rester, nous dit que c'est surement pour aujourd'hui, mais hors de question pour moi de trainer ici, on rentre à la maison, je veux vraiment rester dans ma bulle, chez moi, tranquille, le plus longtps possible !!
Elle me donne du spasfon et nous voilà de retour à la maison, j'arrive tout de même à dormir un peu malgré les contractions tjs toutes les 10 minutes. Et le mardi, Julien ne va pas travailler car dans notre tête, c'est sûr, c'est pour aujourd'hui !! Toutes la journée, ballon, chrono, contractions toutes les 10 minutes, un peu douloureuses tout de même car elles sont toutes dans le dos. Heureusement, il y a rolland garros à la télé pour passer le tps... Pdt les contractions, respiration de la vague, lorsque cela fait trop mal on fait des sons... en milieu d'après-midi, je n'ai presque plus rien, bizarre, par contre je saigne toujours. (Un peu étrange) Après le diner, nous voilà repartis chez papi pour poser Louis, on ne sait jamais, c'est peut être bien pour cette nuit cette fois-ci !! Vers 21h, les contractions reprennent, ouf, je veux qu'il sorte, je suis vraiment trop fatiguée !! Dans la soirée, tjs ces contractions, entre les 10 min, j'essaye de dormir un peu mais c'est tout de même de plus en plus douloureux. Respiration de la vague, sons… julien se fait le plus grand plaisir à me faire mal sur les points que lui a montré Charline, à la façon "les bronzés font du ski", fait lui mal ailleurs, comme ça elle oubliera la douleur de la contraction. Je crois que c'est la seule chose qu'il a retenu de la préparation à l’accouchement !! Bien plus facile à retenir que les massages bizarrement !! 
Vers 1h30 du matin, cette fois c’est tout de même intense, nous voilà reparti pour la mat. Et forcément, au milieu de la nuit, il faut passer par les urgences et des couloirs interminables quand on marche en canard...Nous arrivons aux alentours d’1h50, la sage-femme qui nous accueille s’appelle Christelle, lorsqu’elle m’examine et m’annonce que je suis dilatée à 2 après 2 jours de contractions, je crois que je vais pleurer !!! Ce n’est pas possible, pour Louis alors que je n’étais pas du tout sure d’être en train d’accoucher, j’étais arrivée dilatée à 8 !! Snif, ce coup-ci c’est le coup dur !! Mais la sage-femme ne me laisse pas le tps de réagir et là voilà déjà en train de me piquer pour la perf, apparemment pour elle c’est tout de même imminent, bon, on laisse faire. Julien lui donne mon projet de naissance, elle le lit et nous propose aussitôt le monitoring sur le ballon. Elle me propose également de me faire couler un bain. Bon pourquoi pas ? Moi qui avais plutôt en tête l’idée de rentrer chez moi, je me laisse tout de même guider… Elle a l’air emballée par l’idée de l’accouchement physiologique, elle me dit que pour elle s’est beaucoup plus intéressant qu’un accouchement sous péridurale, bon visiblement on est bien tombés !! Après le monitoring, nous voilà parti pour le bain !!
 Waouh, la salle, la classe, ce n’est pas une baignoire mais bientôt un jacuzzi !! Elle nous fait nous installer, nous met une petite lumière tamisée et dit à Julien qu’il peut mettre de la musique, puis la voilà repartie. Finalement on n’est pas si mal ici, avec la petite musique d’ambiance, nous voilà tranquille tous les deux, comme à la maison. Je crois qu’on est tombé sur la sage-femme en or !! J’en oublie presque que mes contractions s’intensifient !! Avec l’eau bien chaude, je crois que cela anesthésie un peu la douleur. A chaque contraction, jai droit à un petit coup de brumisateur, et ça passe, nous voilà repartis pour qqs minutes de relaxation. Je ne serais pas dire vers quelle heure mais tout d’un coup, quelque chose se passe, comme une contraction vraiment différente et très douloureuse, cette fois il s’est passé qq chose. Pas le tps d’appeler, c’est le moment qu’a choisie Christelle pour venir voir si tout va bien, bon timinig !!l Elle me demande si elle peut m’examiner dans l’eau, elle m’examine et me dit ça y est, on peut sortir. Elle mourait d’envie de me faire accoucher dans la baignoire mais ce n’est pas possible, elle vide l’eau en qqs secondes et on essaye de sortir. Ca tombe bien car j’ai très envie de faire pipi !! A peine arrivée au pied du lit que ma poche des eaux explose. Tout le monde se fait rincer au passage et me voilà debout au pied du lit en train d’accoucher !! Je n’ai plus la force de changer de position et en même tps mes jambes commencent à avoir du mal à me supporter. La sage-femme et l’auxiliaire m’aident à monter à 4 pattes sur la table et me mettent le ballon pour m’appuyer. Quelques minutes après, le voilà ce bonhomme, je peux l’attraper directement entre mes jambes et découvrir que c’est un petit garçon !! Quelle aventure, il s’appelle Martin, il est né à environ 3h du matin (personne n’a vraiment pensé à regarder l’heure). Tjs dans la même démarche, ma sage-femme en or ne nous stress pas avec la pesée… elle nous l’essuie juste, nous installe confortablement et nous laisse profiter du moment tous les 3. Quelle chance d’être tombée sur elle !! Elle était hyper réactive et a bien senti les choses, car étant arrivée à 2h, dilatée à 2, personnellement, je n’aurai pas misé sur le fait qu’une heure après j’aurai accouché !!. 
Tout s’est déroulé dans un climat serein, pas en position gynéco, comme je le souhaitais, tout était parfait. La sage-femme et l’auxiliaire sont revenues qqs tps après pour le peser et faire les deux, trois formalités. Je me suis alors aperçue que c’était une boucherie, il y avait du sang partout, c’est sûr que pour le personnel, c’est un peu plus de travail que la position gynéco au niveau nettoyage… 
Très différent du premier mais bcp plus atypique, j’ai adoré cet accouchement (un peu moins les deux jours de faux travail… ) mes deux accouchements resteront donc des moments magiques et inoubliables. L’avantage de ne pas avoir de péridurale c’est que qqs heures après l’accouchement, on est suffisamment en forme pour se rendre debout dans la chambre en poussant son bébé… ☺ Que du bonheur !!
Il ne me reste plus qu’à souhaiter bon courage aux deux miss qui doivent accoucher en septembre et à te dire à tout bientôt pour une session maman/bébé !!Et merci à toi et Charline pour cette belle préparation !!
Jessica